Voir le cours Notions élémentaires
Le creux de la voile est du à deux éléments :
La position du creux aura des conséquences de trois ordres :
Il résulte de cela que :
Ce dispositif permet, à terre, de cintrer le mât en tendant deux câbles qui s'appuient sur les barres de flèche. Ce faisant, on diminue la rectitude du mât et donc le creux inhérent au rond de guindant. Le guignol diminue le creux sans le déplacer. Beaucoup de catamarans n'ont pas de guignol.
Il abaisse le point d'amure. Il permet de réduire et d'avancer le creux. C'est le principal moyen que vous utiliserez pour modifier le creux de la voile.
C'est l'occasion de rappeler que le cunningham doit être choqué à terre. Surtout, il doit être étarqué à fond par gros temps, faute de quoi la voile peut se déchirer au niveau de l'extrémité inférieure du guidant.
Enfin, une précision à l'égard des utilisateurs de dériveurs : sur certains catamarans dotés d'une bôme, le point d'attache de la bôme coulisse sur le mât (il n'y a pas toujours de vit-de-mulet). Le cunningham est alors fixé sur la bôme et non sur la voile.
Sur les voile avec bôme : en étarquant la bordure, on peut cintrer la bôme et réduire ainsi le creux inhérent au rond de bordure.
Le rôle de la bordure est amoindri par l'importance des lattes. De plus, les gréements avec bôme sont de plus en plus rares dans la catégorie loisir.
On peut, à terre, plus ou moins les forcer dans leur fourreau. Des lattes forcées impriment un creux plus important à la voile. C'est utile par petit temps, mais il faudra alors les faire changer de concavité manuellement à chaque changement d'amure.
L'incidence de la voile par rapport au vent peut être réglée différemment selon la hauteur. (voir le cours vent réel, vent vitesse et vent apparent)
Le chariot règle l'incidence globale de la voile, tandis que le palan permet de contrôler le vrillage de la voile. La chute est verticale lorsque le palan est bordé, le haut de la voile est ouvert dans le cas contraire. L'erreur commune consiste à régler l'incidence avec le seul palan, le chariot restant au milieu.
En plus de l'intérêt dans la propulsion, nous verrons l'intérêt dans les couples de rotation du bateau.
Remarque : Certains tentent d'utiliser le raccourci suivant : "le chariot règle le bas de la voile et le palan règle le haut" ou inversement. Et personne n'est d'accord. Naturellement cela n'a pas de sens car cela dépend de l'incidence de la voile. Sur une voile très vrillée (palan très choqué, au largue par exemple), le fait de border le palan aura pour effet principal de ramener le bas de la voile au milieu, tout en laissant le haut choqué dans une premier temps. Au contraire sur une voile déjà relativement plate (au près par exemple), le palan tendra à l'aplatir encore plus, et donc n'aura d'effet que sur le haut de la voile. Seule la réflexion permet donc de résoudre le problème, et non les automatismes.
On peut régler la longueur des haubans, et modifier ainsi l'inclinaison du mât, appelée quête. Lorsque les haubans sont raccourcis, le mât est ramené vers l'arrière, sa quête est supérieure, et le bateau devient ardent. Inversement, le bateau devient mou lorsque les haubans sont rallongés.
C'est l'occasion de rappeler que les focs des Hobie Cat 16 doivent être hissés à fond (voir le cours sur divers points matériels) .