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Rubrique voile et catamaran :


  • Sécurité

    Manœuvres de sécurité

    Ressalage

    Dessalage classique

    Manœuvre

    Par définition, c'est la perte de contact stable, durable et spontanément irréversible, entre la surface de l'eau et une des deux coques (celle au vent essentiellement). Fort heureusement cet état est artificiellement réversible dans la plupart des cas. Pour ce faire :

    1. rapidement l'équipage doit choquer toutes les écoutes (chariot, palan, foc). Il ne suffit pas de défaire les taquets, il faut en outre donner du mou aux écoutes.
    2. l'équipage doit monter sur la coque qui flotte. Attention, des gestes inadaptés ou trop lents peuvent faire capoter le bateau. Il est donc recommandé de na pas prendre appui sur la coque en l'air ou le trampoline.
    3. faire passer le bout de ressalage (en rouge sur le dessin) par dessus la coque en l'air et s'y suspendre. Le harnais de trapèze et une bonne paire de gants seront les bienvenus. Évitez toutefois pour des raisons de sécurité de faire un nœud à votre harnais.
    4. une fois le catamaran à plat, le premier à bord doit avoir le réflexe d'immobiliser le catamaran face au vent à l'aide de la barre
    5. avant de partir, contrôler les écoutes, le cunningham et les drisses
    6. durant toute cette manœuvre, contrôler l'orientation du vent par rapport au bateau
    Orientation

    Deux attitudes extrêmes sont possibles :

    • Vous êtes légers ou en solo, ou bien le vent est faible : vous pouvez utiliser le vent en orientant le mât dans son axe. Attention toutefois à attraper la martingale au moment du ressalage pour éviter de dessaler dans l'autre sens.
    • Vous êtes en poids suffisant ou par vent médium ou fort : vous devez maintenir le bateau face au vent. Cela ne vous dispense pas d'attraper la martingale en temps voulu.

    Ainsi le cadran rose indique-t-il les directions possibles du vent par rapport au bateau. Toute autre orientation est illogique ou dangereuse.

    Capotage

    On dit également faire capot, ou improprement faire chapeau ou chapoter, lorsque le catamaran est retourné tête de mât en bas. Ces deux derniers termes sont inexacts, et sont la conséquence d'un glissement phonétique associé à une analogie géométrique fantaisiste.

    Par définition, la position de plus grande stabilité du catamaran est la suivante : les deux coques posées sur le plan d'eau, et le mât orienté verticalement et vers le bas. Cependant cette position est assez peu adaptée au déplacement rapide ;-) . Il faut donc y remédier.

    Le capotage survient volontiers par gros temps, dès lors que l'équipage commet certaines fautes comme peser sur la coque opposée, rester sur la voile, peser sur les haubans... ou d'emblée en particulier dans le dessalage en arrière (lors d'un virement de bord).

    L'équipage doit peser sur un des 4 coins de l'embarcation pour remettre le catamaran dans la configuration précédente. Le plus logique est de peser sur l'arrière de coque qui est le plus sous le vent : cela permettra au vent de pousser sous le trampoline dès que celui-ci se décollera de la surface de l'eau.

    Plantage du mât dans la vase

    Circonstances

    Ce cauchemar survient lors d'un dessalage en vent de travers par gros temps, si le catamaran commence à capoter et que le mât se plante dans le fond. Rappelons que le capotage survient si l'équipage pèse sur le trampoline pour amortir sa chute, ou bien si un coéquipier tombe sur la voile, ou encore si les voiles ne sont pas choquées rapidement.

    Phase d'état, diagnostic

    Point théorique Le mât se plante dans la vase, tandis que le vent continue à pousser sur un trampoline qui n'est pas réellement à plat faute de profondeur suffisante. Le plantage du mât empêche naturellement le catamaran de tourner pour se mettre dans l'axe du vent. Le diagnostic est porté sur les critères suivants :

    • le bateau est impossible à resaler, ET
    • étrangement, malgré le vent, le bateau ne dérive pas alors qu'un bateau dessalé a tendance à glisser rapidement sur l'eau
    • il n'est pas possible de faire tourner le bateau, ni en faisant ancre flottante, ni en nageant
    • le bateau est relativement stable lorsque l'équipage marche le long de la coque

    C'est un cercle vicieux dont seule une aide extérieure peut vous tirer.

    Traitement

    Point pratique Il est aussi brutal que difficile. Il s'agît, pour une seconde embarcation, de passer "pleine bourre" en vent de travers près du catamaran et de l'agripper. Là, il faudra tenir fort car rien n'est facile. Le catamaran en péril finit par pivoter (tout en faisant abattre le secourant). Dès que le mât est "déplanté", en raison du vent important, le catamaran se place immédiatement dans une position propice au ressalage.

    Notez que, pour des raisons évidentes de traînée inhérente à la grand'voile, le catamaran devra être abordé par l'arrière et non par l'avant. En outre, pendant la phase de traction du bateau, il faut veiller à ne pas se faire coincer les mains, ce qui peut être très dangereux.

    Prévention

    Nous rappellerons ici des règles bien connues à propos du dessalage :

    • choquer les voiles immédiatement
    • ne pas se retenir au trampoline
    • ramener le bateau face au vent
    • se dégager rapidement en cas de chute sur la voile

    Coque pleine d'eau

    Diagnostic

    Il est présumé devant l'impossibilité de ressaler un catamaran du fait de mouvements pendulaires incessants (selon la flèche jaune). Les causes sont simples : coque non vidée régulièrement, trou dans la coque. La maladie n'est symptomatique que lorsque la coque pleine se retrouve en position haute après un dessalage.

    Traitement

    Tenter tout d'abord de faire tourner le bateau pour mettre la coque pleine vers le bas, en espérant que l'autre coque, elle, soit vide.

    Point pratique S'il n'est pas possible d'inverser le bateau, ou si les deux coques sont pleines, la solution consiste à retirer le bouchon de la coque, et, sans le perdre, à faire pencher la coque vers l'arrière afin qu'elle se vide. Reboucher puis procéder à la manœuvre habituelle. Il faut faire très attention à ne pas perdre le bouchon, sinon c'est une catastrophe.

    Resalage en solitaire

    Plusieurs dispositifs sont disponibles à la vente ou peuvent être fabriqués simplement. Rappelons qu'il est tout simplement inconscient de naviguer avec un navire qu'on n'est pas en mesure de resaler.

    Les barres

    Différents dispositifs aideront le barreur, en lui permettant de s'écarter du catamaran et d'augmenter son couple de redressement.

    1. la première solution se compose de deux plaques, une le long de chaque coque. La plaque rouge est ici dépliée, la plaque verte, qui s'est retrouvée dessus, ne sera pas utilisée
    2. la deuxième solution est une simple perche articulée avec un seul degré de liberté, qui se replie en arrière en navigation
    3. la troisième solution est un quadrilatère comparable à la perche.

    Dans la rubrique Matériel, je vous propose une simple perche qui fonctionne très bien.

    Les sacs à remplir d'eau

    La solution la plus immédiate est d'avoir sur soi un sac poubelle de qualité jardinage, et, une fois en position de traction, l'utiliser comme ancre flottante. Attention, ne jamais s'attacher au sac !

    Une solution commerciale est présentée ci-dessous :

    Pour ma part, il me semblerait plus judicieux d'adapter un sac à une perche mobile. Un schéma viendra plus tard.

    Des haubans extensibles !

    Une solution ingénieuse consiste à rendre les haubans extensibles, de sorte à faciliter le ressalage.

    Une solution commerciale est présentée ci-dessous :

    Démâtage

    Le démâtage survient le plus souvent par rupture d'un hauban abîmé, d'où la nécessité de les contrôler régulièrement. Plus rarement, on assiste à un démâtage partiel par rupture de l'étai, des pantoires, ou de l'une de leurs attaches. Il faut alors tout retirer pour obtenir un démâtage complet.

    Il faut ramener le mât sur le catamaran, puis affaler les voiles sur place en les calant bien sous le mât, qui sera disposé transversalement. Puis procéder au remorquage.

    Nous insisterons sur le fait que dans ces conditions, si le bout de ressalage est fixé sur le seul pied de mât, il risque d'être perdu ! C'est pourquoi il faut le fixer à la fois sur le pied de mât et sur la poutre avant.

    Remorquage

    Nous envisagerons sa réalisation sur un bateau dont les organes sont sains. C'est rarement le cas mais il vous sera aisé d'adapter ce qui suit à votre cas.

    Il faut affaler les voiles et les ranger (sauf si le remorquage ne passe par aucun moment de portant : il suffira alors de décrocher le palan de la GV), puis installer le bout de remorquage. Le bout de remorquage prolonge le bout de dessalage à l'aide d'un "nœud d'écoute" qui est en fait un nœud de chaise réalisé avec 2 bouts différents. Attention au sens de la boucle de début.

    Il doit ensuite passer sous la patte d'oie. Mais afin d'éviter qu'il ne passe sous les coques à chaque changement de trajectoire, on réalise un polygone à l'aide d'un petit bout (ici en rouge) qui doit rester à poste en permanence.

    Il est ensuite attaché à l'embarcation qui remorque. S'il s'agît d'un autre catamaran, il utilise son propre bout de remorquage qui pend dans l'eau en passant sous le trampoline.
    Un des équipiers restera à la barre afin d'aider l'embarcation remorquante.

    Homme à la mer

    Voir le cours Arrêt à la cape, homme à la mer, prise de mât

    Prise de mât

    Voir le cours Arrêt à la cape, homme à la mer, prise de mât

    Équipement de sécurité

    Équipement personnel

    • combinaison (avec un coupe-vent par dessus), même par beau temps car dans l'eau, peu importe la couleur du ciel !
    • brassière/gilet de sauvetage fermant bien, avec la sous-cutale mise et un sifflet qui fonctionne
    • le harnais de trapèze doit être porté par au moins un des deux équipiers afin de faire face à une risée mais aussi pour pouvoir resaler même quand les équipiers sont exténués
    • pour les mêmes raisons, le port des gants est indispensable.

    Équipement du catamaran

    • mouillage léger (à utiliser en relevant les safrans, le poids de l'équipage restant à l'avant !)
    • bout de ressalage et bout de remorquage correctement arrimés, prenant le pied de mât ET la poutre avant
    • deux pagaies

    Équipement de l'embarcation de sécurité (prame, "sécu", zodiac...)

    • un mouillage léger et un mouillage lourd avec une longueur de chaine suffisante
    • une caisse bien arrimée et fermée (un coup de vent peut retourner un zodiac) contenant une corne de brume, un gilet sauvatage, une écope, des bouchons de coque, des bouts dont au moins un assez long pour faire bout de remorquage, un rouleau d'adhésif étanche pour colmater temporairement un trou dans une coque
    • des pagaies
    • un bout fixé sur le tableau arrière de part et d'autre du moteur hors bord, permettant de fixer un bout de remorquage sans toucher le moteur (montage en patte d'oie illustré ci-dessous)

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